Les 10 commandements pour bien gérer la dette et le financement extérieur

Publié le par Dette Tunisie

1-      Ne pas exporter les bénéfices des IDEs non-exportateurs pour ne pas perdre le lait de nos vaches à lait.

2-      N’emprunter des devises que pour des investissements qui rapportent clairement et directement des devises pour éviter de s’enfoncer encore plus dans une tendance d’endettement sans retour.

3-      Pour les besoins courants, ne pas convertir les Dinars en devises au-delà du revenu des exportations pour que le pays ne consomme pas à crédit.

4-      Ne pas renoncer aux taxes douanières pour que le commerce extérieur ne déséquilibre pas les finances publiques et qu’on se retrouve avec un Etat incapable de gérer le service public.

5-      Ne pas renoncer à la participation active de l’Etat dans l’économie, chose qu’en général détestent les fonds étrangers qui y voient une limitation de leur champ d’action. Cependant pour que cette participation soit efficace, il faut une gestion plus transparente et plus démocratique des finances publiques.

6-      Ne pas autoriser les cadeaux, missions et autres stages grassement payés par les gestionnaires de fonds étrangers aux responsables de l’administration publique et des institutions d’intérêt général comme la Banque Centrale, et écarter les personnes qui ont bénéficié de telles largesses des postes de décision.

7-      Ne pas se détourner des sources d’épargne locale et lui donner la priorité même si elle coute plus cher à collecter que les fonds étrangers, car elle est porteuse de souveraineté.

8-      Ne pas se détourner des secteurs intérieurs bien qu’ils soient peu appréciés des fonds étrangers, comme l'agriculture vivrière même s'il faut la subventionner (et il le faut). En effet la correction du déséquilibre économie intérieure / commerce extérieur (déséquilibre fortement aggravé durant le régime 7-Novembriste)  est une condition essentielle pour retrouver une croissance économique saine et durable ainsi qu’une harmonie sociale.

9-      Ne pas céder à la facilité d’exporter des ressources primaires (pétrole, phosphate, main d’œuvre…) , chose que le court-termisme des fonds étrangers encourage en général.

10-  De façon générale ne pas partir dans une logique de laisser-faire-laisser-passer pour ce qui concerne l’argent étranger : liberté d’entrer, sortir, vendre, acheter, convertir...résultat certain: le naufrage dans le surendettement!

 

27/05/2011

Mohamed Mabrouk

Publié dans Dette

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